Un Homme A Poil Sur Le Net

19 07 2005

On était tellement de Gauche

Filed under: Réflexions — Un Homme @ 20:55

(Christophe Miossec / Guillaume Jouan)

C’est drôle de voir ce que nos pensées sont devenues
On était tellement de gauche
Aujourd’hui on ne sait plus
On compte les plaies, les bosses
Tout ce qu’en marche on a perdu
On se dit que de toute façon l’histoire est moche
Ce qui n’était pas gagné d’avance est désormais perdu
Alors on laisse les mains dans nos poches
Même plus envie d’avoir le poing tendu
Les illusions au fond de la sacoche
De l’étudiant que depuis longtemps on n’est plus
On ne pense plus qu’à notre poste
Là où on est prêt à se battre à mains nues
Car on pense au loyer, à la femme et aux gosses
A notre honneur et à tout ce qu’il a fallu
Comme coups bas, comme ripostes
Contre des collègues qui vous tuent
Et les nouveaux qui reluquent votre poste
Comme si ce n’était pas pour vous ce beau statut
Alors ils essayent de vous faire gicler du socle
Par les moyens les plus tordus
A essayer de vivre comme si de rien n’était
On se fait un beau jour rattraper par la marée
A essayer de vivre comme si de rien n’était
On se fait un beau jour rattraper par la marée
Et quand vous apprenez un jour pas la poste
Que de vous, de vous on ne veut plus
Vous repensez alors au cocktail molotov
Ca ne serait pas arrivé si on s’était battu
Mais c’est trop tard pour que l’on rechausse
Les vieilles idées que l’on croyait perdues
C’est désormais bon pour les gosses
Allez les enfants, foutez le raffut

(Faut-il que je me résigne?)

Mort aux vaches

Filed under: Aphorismes — Un Homme @ 10:33

Ce que j’aime dans la police montée, c’est qu’on est certain de pouvoir trouver un peu d’humanité… dans les yeux du cheval ;)

Si proche, si lointain

Filed under: Paradoxal système — Un Homme @ 9:10

C’est évidemment un lieu commun; mais, à l’écoute des informations, je suis chaque jour frappé de constater comment les médias de masse ont contribué à façonner cette image du “village global”: nous sommes, constamment, informés de ce qui se passe à l’autre bout du monde.

Paradoxalement, nous (enfin, moi en tout cas ;) ne savons pratiquement rien de ce qui se passe dans notre immeuble, dans notre rue…

Cela m’avait particulièrement frappé lors des attentats londoniens, je n’ai appris la chose que vers 10h30, soit à peu près une heure après la première explosion. Je me suis rendu compte que cela était dû au fait que je me trouvais à ce moment en route vers mon lieu de travail et par conséquent, éloigné de la majorité de mes sources d’informations habituelles.

Je me suis ensuite demandé combien de temps il m’aurait fallu pour apprendre un décès dans mon immeuble, dans ma rue… Un jour? Une semaine? Un mois? Peut-être jamais…

Faut-il y voir un lien avec l’affaiblissement de la démocratie? Peut-on imaginer construire un débat populaire et citoyen si les gens ne se parlent pas?

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