(il s’agit de la suite de ceci et ceci)
Ce troisième (et pour l’instant dernier) volet de ma refléxion sur comment vivre autrement est sans doute aussi le plus difficile à mettre en oeuvre, essentiellement parce que nous ne disposons pas de toutes les informations nécessaires pour faire nos choix.
La refléxion de base n’est, somme toute, qu’une certaine forme de bon sens. En effet, n’est-il pas absurde d’envoyer des langoustines pêchées en mer d’Ecosse en Thaïlande avant de les retrouver dans nos assiettes? Ou encore, est-il logique qu’une entreprise française nous vende des poulets brésiliens?
A l’heure où nous allons devoir affronter le manque de certaines matières premières essentielles à notre mode de vie, et son corrollaire, à savoir la destruction de notre écosystème, il me semble naturel de vouloir privilégier la consommation de produits entièrement locaux ((quand je dis entièrement locaux, j’entends par la le fait que l’ensemble de la filière de production se situe à proximité de son lieu de vente)).
Cela semble simple sur le papier; mais finalement assez difficile à réaliser. En effet, la plupart des produits affichent l’origine mais assez rarement le chemin suivi jusqu’à son point de vente. De plus, cela peut également impliquer des choix cornéliens, du genre: produit bio/équitable lointain ou produit non-bio/non-équitable mais produit localement?
D’autre part, consommer localement implique nécessairement de produire localement. Et là les choses se compliquent… En effet, comment favoriser efficacement la production locale, et, plus important encore, comment m’assurer que je peux produire (ou travailler) localement? Car si j’ai personnellement la chance d’habiter un “bassin d’emploi” pour mon secteur, je connais des gens qui font quotidiennement plus de 100 km juste pour se rendre sur leur lieu de travail…
A nouveau, c’est tout notre système de production et de consommation qu’il nous faudrait revoir…
Casser le système concentrationnaire (zonings industriels, banlieues, grandes surfaces, …) dans lequel nous survivons plus que nous ne vivons…
Changer notre logique consumériste qui nous pousse à acheter toujours plus pour en jouir toujours moins ((“travailler plus pour gagner plus”? Et pourquoi pas travailler moins pour vivre mieux?))…
Conseil musical: Eiffel – T’as tout, tu profites de rien