Un Homme A Poil Sur Le Net

7 08 2006

Vivre autrement (part 1) renoncer à la télévision

(ce post fait un peu suite à celui-ci)

Bon, au-delà du titre pompeux, je voudrais faire une série d’articles sur les moyens que nous avons de vivre autrement à l’heure actuelle.

La première question que l’on peut se poser est bien naturellement: Pourquoi faudrait-il vivre autrement?

La réponse est simple: notre mode de vie actuel n’est pas durable, simplement parce que les ressources naturelles sur lesquelles il repose ne sont pas illimitées.
(petite parenthèse: vous pouvez avoir une idée de votre empreinte écologique grace à ce site)

De deux choses l’une, soit on tente de nier l’évidence et l’on continue à croire aveuglement en une économie de marché qui finira logiquement par considérer les besoins élémentaires comme autant de marchés (on n’en est déjà pas très loin), ceci au risque évident d’un “clash” gigantesque lorsqu’on finira dans le mur; soit l’on accepte le fait que nous ne pouvons pas continuer à vivre comme nous le faisons et l’on réflechit à des alternatives possibles avec l’idée de réduire l’ampleur du “clash” qui nous attend.

En ce sens, la première chose à faire est de changer les esprits en se libérant des mass-media qui nous poussent au consumérisme. Le premier d’entre-eux est bien évidemment la télévision.
Entendons-nous bien, ce n’est pas la télévision en tant que telle que je condamne. Elle peut avoir un rôle dans l’édification populaire. Non, ce que je condamne c’est son asservissement total à la publicité et à la marchandisation de manière générale, qui la transforme en medium totalement passif, ne cherchant plus qu’à vendre du temps de cerveau humain disponible aux annonceurs.

Bien sur la publicité est pervasive et, telle un cancer de notre société, elle s’est répandue jusque dans les moindres recoins de nos vies. Se couper de la télévision ne permet pas de lui échapper entièrement; mais j’ai constaté que la télévision, medium assoçiant le son à l’image, était beaucoup plus efficace que les autres (son ou image), et par conséquent, la supprimer permettait de diminuer l’intensité de l’agression publicitaire.

Par ailleurs, la soumission de la télévision (et des autres medias également) aux annonceurs publicitaires implique également la volonté de celle-ci d’éviter tout sujet qui pourrait les fâcher, créant ainsi une forme de discours unique et évitant de la sorte toute remise en question du modèle de société dans laquelle nous vivons.

Le télévision est une prison pour notre esprit; une prison d’autant plus pernicieuse qu’au travers la multiplication des chaînes (terme approprié s’il en est ;) et des programmes elle veut nous faire croire que nous avons le choix. Le seul véritable choix que nous ayons est de l’éteindre… ou pas.

6 08 2006

C’était le bon temps…

Filed under: C'est la vie...,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 18:13

Il y a 70 ans, c’était le Front Populaire et les premiers congés payés que nous prenons à présent pour acquis. C’était également le début de la guerre d’Espagne où les forces de la Réaction montraient qu’elles étaient prêtes à tout pour maintenir les inégalités sociales quitte à sacrifier une démocratie que nous tenons aussi pour acquise.
1936 c’était également les Jeux Olympiques de Berlin que certains voulaient être une démonstration de la supériorité d’une race sur les autres; une idée qui a été abandonnée depuis longtemps, à moins que…

C’était il y a 61 ans, le 6 août 1945, les Etats-Unis lachaient le feu nucléaire sur Hiroshima. Aujourd’hui ils se contentent de lacher des bombes à l’uranium appauvri et de décider qui peut ou ne peut pas accéder à la technologie nucléaire, tout cela sous l’oeil mi-complice, mi-abusé de leurs valets alliés occidentaux…

Finalement, le temps passe et rien n’a vraiment changé…

20 07 2006

Belgium, one point

Filed under: C'est la vie...,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 11:26

L’année passée je citais Brassens pour célebrer la fête nationale belge, cette année, au moment où l’exacerbation des différents nationalismes fait des morts, j’ai choisi John Lennon:

Imagine there’s no countries
It isn’t hard to do
Nothing to kill or die for
And no religion too
Imagine all the people
Living life in peace…

You may say I’m a dreamer
But I’m not the only one
I hope someday you’ll join us
And the world will be as one

Notre monde, hélas, ressemble plus à un cauchemar qu’à un rêve…

17 07 2006

Attaque la banque

Filed under: C'est la vie...,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 17:10

(Miss Helium)

attaque la banque mondiale
attaque la banque
et brûle le fric

de la Suisse à Monaco
dans tous les paradis fiscaux
les riches protègent leur magot
derrière des comptes à numéro

(refrain)

de Wallstreet à Tokyo
les actionnaires se partagent le gâteau
de Kaboul à Rio
les pauvres aiguisent leurs couteaux

(refrain)

pour réussir le casse
il faut le bon mot de passe
FMI, OMC, G8
sésame mondial, ouvre-toi!

(refrain)

méfie-toi des chiens de gardes
ils sont armés de flingues, de matraques,
ils jubilent quand ils frappent à mort
ceux qui ne sont pas de leur bord

(refrain)

la consommation
c’est le moteur de la machination
le pognon
c’est la clé de l’illusion

(refrain)

pour échapper au capital
quitte ton travail
et rejoins l’armée des fauchés
en quête d’une autre réalité

attaque ta banque
attaque ta banque
et brûle ton fric!

14 07 2006

Liberté, Egalité, Fraternité

Filed under: C'est la vie...,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 15:25

Célebrons ce 14-Juillet en musique avec Miss Helium (dont j’avais déjà parlé ici et qui se produira au DIY-against the state, une petite chanson sur la fameuse Tolerance Zero si chère à notre ministre de la Police (trouvé via Sarkostique):
http://miss-helium.org/mp3/Miss_Helium_09_tolerance_zero.mp3

Aux armes citoyens… ;)

11 07 2006

Le Marché, Sauveur suprême

La lecture de la prose libérale peut parfois (souvent?) se révéler intéressante. Par exemple, cet article au titre plutot anodin: “Balance courante américaine : s’attaquer au déficit
L’entête de l’article est le suivant:

Peu de questions économiques ont récemment posé autant de problèmes aux autorités et aux économistes que le déficit des paiements courants des États-Unis. Certains redoutent qu’il ne représente une bombe à retardement pour l’économie mondiale. Dernièrement, une thèse bien différente a émergé, ramenant le déficit à un mirage sans réelle gravité. Les experts les plus sérieux conviennent cependant que la situation actuelle n’est pas viable. D’où vient ce déficit ? Pourquoi pose-t-il un problème et comment faut-il le traiter ?

Alors petite note liminaire à tous ceux qui vantent les mérites de l’économie américaine: elle va mal, très mal…

Morceaux choisis:

il faut d’abord souligner que ce déficit est immense. En 2005, il a atteint plus de 800 milliards de dollars US, soit 6,4 % du PIB américain.

En mai 2005, selon un article de Lehman Brothers : « si les États-Unis étaient une économie de marché émergente – ce qui n’est certainement pas le cas – (…)[ses indicateurs de risque] impliqueraient une probabilité de crise financière proche de 50 % ».

Bref, l’économie américaine est quasiment en faillite, comment parvient-elle à s’en sortir?

les États-Unis bénéficient du privilège de pouvoir emprunter dans leur propre monnaie – le dollar est la principale monnaie de réserve du monde – mais il est difficile de savoir combien de temps cette particularité permettra aux États-Unis d’éviter un ajustement perturbateur. Quoi qu’il en soit, la dette extérieure nette du pays augmente inexorablement : elle représentait près de 2 500 milliards USD en 2004, soit 22 % du PIB.

le dollar risque simplement de perdre sa place de monnaie principale de réserve internationale si la confiance dans sa valeur diminue, ou si l’euro devient plus attractif.

Autrement dit, lorsque le dollar cessera d’être la monnaie de référence, ca va faire mal…

les États-Unis dépensent beaucoup plus qu’ils ne produisent.

Les ménages américains n’épargnent plus, heureusement des investisseurs étrangers sont là pour prendre la relève…

Désormais, les investisseurs étrangers détiennent près de la moitié de la dette publique fédérale des États-Unis.

Mais alors, que faire?

Le flottement du dollar et la libre circulation des capitaux empêchent toute mesure délibérée pour contenir le déficit.

Mais c’est pas pour cela que le gouvernement doit se croiser les bras:


Les autorités américaines devraient au moins éviter d’amplifier le déséquilibre par des décisions budgétaires qui défavorisent l’épargne.

La solution c’est évidemment d’augmenter la précarité flexibilité:

Le gouvernement doit donc rechercher la flexibilité sur les marchés américains des produits et du travail.
Heureusement, les États-Unis possèdent sans doute les marchés les plus flexibles de l’OCDE

En conclusion:

Le message est simple : oui, le problème du déficit des paiements courants des États-Unis pourrait devenir grave et non, l’intervention directe n’est pas la solution.

En fin de compte, le marché, si on le lui permet, peut faire le reste.

Résumons-nous. Suite à des politiques gouvernementales qui en ont fait un des “marchés les plus flexibles de l’OCDE” [bonne intervention gouvernementale], en même temps que l’épargne diminue (y a-t-il une corrélation entre les deux phénomènes? Les ménages qui doivent cumuler plusieurs emplois simultanés pour parvenir à joindre les deux bouts ont-ils vraiment l’opportunité d’épargner à votre avis?), le déficit se creuse de manière spectaculaire.

Comment résorber ce déficit? Certainement pas en intervenant directement [hou hou pas bien] mais pas non plus en n’intervenant pas [ah bon; moi qui pensait qu’il fallait laisser le marché se réguler tout seul, faut donc intervenir pour l’aider?] et hop, un mot, un geste et “le marché […] peut faire le reste.”

Y a pas à dire, l’avenir s’annonce radieux…

Rien ne se perd, rien ne se crée mais tout s’achète

Filed under: C'est la vie...,Réflexions,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 10:22

Vu sur Indymedia:

Déclaration de Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE depuis le 1er juin :

« L’enseignement est un produit de commerce, une marchandise de valeur internationale, quelque chose qui peut être exporté. Les établissements doivent montrer leur présence sur la scène internationale »

Voilà au-moins qui a le mérite d’être clair…

5 06 2006

Démocratie = pouvoir du choix?

Filed under: Réflexions,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 12:21

Ce 18 juin, je suis appelé à voter pour les représentants des Français de Belgique à l’Assemblée des Français de l’Etranger (avec plein de majuscules pour bien montrer que c’est un truc sérieux hein).

Personnellement, je pense que je vais m’abstenir d’y aller… Pourquoi? Voyons voir le choix qu’on me propose:

  • une liste frontiste
  • une liste MPF (de Villiers)
  • trois listes de droite dont deux ont le soutien de Nicolas Sarkozy
  • une liste d'”union de la gauche” (comprendre socialiste)

Face à ce choix pléthorique et comme je ne vote pas à droite, je crois que le 18 juin je vais rester dans mon lit…

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