C’est amusant, alors que je parlais des attaques contre la gratuite ici il y a quelques jours a peine, voila que je tombe sur cet article sur Indymedia Paris…
Esperons que ce type de reflexions se propagent un peu…
C’est amusant, alors que je parlais des attaques contre la gratuite ici il y a quelques jours a peine, voila que je tombe sur cet article sur Indymedia Paris…
Esperons que ce type de reflexions se propagent un peu…
Cet intéressant post d’Aiki souligne un phénomène récent, la criminalisation latente de la gratuité.
En fait, on cherche à nous persuader que “tout à un prix”, “rien n’est gratuit”, etc. et du coup, échanger des fichiers musicaux devient un crime par exemple… A quand une taxe sur les chants d’oiseaux qui ont encore l’outrecuidance de n’être pas enregistré à la SABAM/SACEM et autres…
Paradoxalement, dans le meme temps, on assiste à une concurrence effrénée pour avoir “le meilleur prix”, “le prix le plus bas” et le fameux “moins cher c’est illégal” que je cite en titre.
Là par contre, rien à redire, c’est la loi du marché qui s’applique et peu importe que ces prix bas soient obtenus au détriment des producteurs, en bradant les normes sociales, etc.
Donc, la lutte à mort pour le prix le plus bas, c’est bien, c’est le marché; par contre, la gratuité, c’est mal, c’est de la concurrence déloyale, une hérésie…
Dans un autre registre, un article dans le Canard Enchaîné de la semaine dernière évoquait le danger que courent un certain nombre de techniques “traditionnelles”, comme le purin d’orties, interdites de commercialisation car pas homologuées.
En fait, dans un cas comme dans l’autre, ce à quoi l’on assiste est une véritable marchandisation de la société et que ce qui échappe à sa sphère d’influence est néfaste, voire dangereux…
Le XXIème siècle sera celui des marchands en tout genre…
De nouveau, une précaution liminaire, ce n’est pas la voiture en tant que telle que je blame mais son usage intensif en tant que véhicule individuel… Il est nécessaire de bien dissocier la technologie de son usage ;)
Qu’est-ce qui me pousse à refuser la voiture en ville? Plusieurs éléments justifient cette attitude:
1/ la très grande majorité des véhicules circulant en ville ne servent qu’a transporter une personne, le conducteur, avec pour conséquence une augmentation constante du trafic et par conséquent une augmentation des bouchons, des accidents et de la pollution…
2/ l’utilisation d’un véhicule individuel participe à la déshumanisation croissante de notre société. Il n’y a qu’a constater l’égoïsme latent de la majorité des conducteurs…
3/ la voiture rend paresseux (en tout cas c’est une constatation personnelle ;)
Je sais que les transports en commun ne sont pas parfaits, loin s’en faut et je ne suis pas pour une interdiction pure et simple de la voiture en ville (qui serait certainement aussi illusoire que de voir le code de la route strictement appliqué…). Je militerais plutot pour une règle du style “pas plus de deux roues par personne” en conjonction avec une politique favorisant des modes de transport alternatifs à la voiture (vélo, zones piétonnières, transports en commun gratuits, …)
Evidemment, pour beaucoup, la voiture reste synonyme de liberté; mais de quelle liberté s’agit-il? De celle de se retrouver coincé dans les bouchons? De celle de s’énerver sur les fous du volant qui mettent tout le monde en danger? De celle de dépenser un part considérable de son budget en assurances, essence, entretiens, etc.? De celle de tourner en rond pendant des dizaines de minutes afin de trouver une place de parking? De celle de pouvoir polluer librement?
J’ai eu l’occasion d’utiliser régulièrement la voiture pendant une période d’un peu plus de six mois et, personnellement, le stress que cela a généré a été très largement supérieur à celui que j’ai vécu pendant les dizaines d’années ou j’ai emprunté les transports en commun…
To live only for some future goal is shallow. It’s the sides of the mountain which sustain life, not the top. Here’s where things grow.
But of course, without the top you can’t have any sides. It’s the top that defines the sides.
(from Zen and the art of motorcycle maintenance, Robert M. Pirsig)
On a beaucoup parlé de la tentative présumée d’attentats en Grande-Bretagne; mais la methode utilisée par les présumés terroristes ne serait-elle qu’un hoax?
Le Register met en cause la théorie des liquides qui melangés provoqueraient l’explosion d’un avion dans cet article.
Selon le dogme économique actuel (c’est-à-dire libéral), la croissance génère de l’emploi et donc permet de réduire le chômage.
Quels sont les chiffres qui permettent d’étayer une telle hypothèse?
Comme je suis curieux, j’ai été jeter un coup d’oeil au site Eurostat qui permet de voir les chiffres officiels des différents pays de l’Union Européenne et je me suis amusé à faire un graphe reprenant deux indicateurs habituellement utilisés par les médias (taux de croissance et taux de chômage) ainsi qu’un autre indicateur généralement peu utilisé et que je trouve pourtant intéressant (taux de risque de pauvreté) sur dix ans (entre 1994 et 2005).
Le résultat pour le petit (mais riche) pays où je vis est intéressant:

(les données sont disponibles ici, ici et ici)
Si les courbes du taux de chômage et du taux de pauvreté relative semblent bien suivre des évolutions similaires, vouloir les corréler avec la courbe de l’évolution de la croissance me paraît pour le moins hasardeux…
Peut-être faut-il regarder sur une plus longue période?
Essayons de voir l’évolution entre 1985 et 1995.
D’après ce document (tableau I p. 27), le taux de pauvreté relative en Belgique était de 10,5% en 1985, de 11,4% en 1988 et de 10,7% en 1992 (à noter que ça représente tout de même 5% de moins que le taux actuel).
D’après ce document, le taux de chômage est passé de 11,3% en 1985 à 10,1% en 1988 pour arriver à 6,7% en 1992.
Quand à la croissance, d’après ce document, elle est passée de 1,6% en 1985 à 4,4% en 1988 pour arriver à 1,1% en 1992.
Les chiffres ne sont évidemment pas calculés de la même façon que ceux d’Eurostat; mais ce qui nous intéresse, ce n’est pas leur valeur mais leur évolution dans le temps.
Peut-on constater une corrélation entre l’évolution de la croissance et celle du taux de chômage ou du taux de pauvreté relative?
Pas vraiment.
Par conséquent, il serait peut-être temps d’abandonner ce dogme de l’orthodoxie libérale qui voudrait que la croissance permette de lutter contre le chômage.
(pour ceux que ça interesse, j’ai également fait des graphes pour l’Espagne et le Royaume-Uni; ceux qui veulent avoir une image un peu plus detaillée de la situation des ménages belges en 2003 peuvent lire ce document et je ne peux bien sur que vous encourager à lire ce texte de Thitho concernant la croissance.)
A qui profite réellement la guerre? Pas à ceux au nom desquels on prétend la faire; pas aux populations civiles qui paient toujours le plus lourd tribut.
Alors à qui?
Commençons par nous demander d’où viennent toutes ces bombes, toutes ces roquettes qui se déversent par milliers. Ca ne pousse pas sur les arbres, ça s’achète. On peut même dire qu’il s’agit d’un commerce très lucratif.
D’après cet article, les dépenses militaires en 2005 ont atteint environ 1,81 trillions de dollars. Essentiellement aux Etats-Unis (est-ce une surprise) qui couvrent 48% de ces dépenses. Israël se contente d’une modeste 15ème place avec un peu moins de 10 milliards de dollars, ce qui répresente quand-même 10% de son PIB.
10% du PIB? C’est énorme! Cela n’affecterait-il pas l’économie israélienne?
Le pays est-il handicapé par son énorme dépense militaire (10 % du PIB, contre moins de 4 % pour un pays comme la France) ? « Non, pas vraiment, explique un diplomate européen, car vous avez, d’une part les considérables exportations de matériel militaire vers le monde entier à l’exception du monde arabo-musulman ; et d’autre part, les innombrables retombées de la recherche militaire sur le secteur civil. Aujourd’hui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le secteur militaire contribue grandement à la croissance économique de l’État d’Israël ! »
(extrait de cet article du Figaro)
Bon sang mais c’est bien sur… L’augmentation des dépenses militaires profite avant tout aux pays exportateurs d’armes, dont les cinq premiers se trouvent justement être les cinq pays membres permanents du Conseil de Securité des Nations-Unies, et le sixième n’est autre qu’Israël.
Sans oublier qu’une guerre c’est également un terrain d’essai pour tester les nouvelles armes (par exemple: nucléaire – Hiroshima, chimique – Vietnam, uranium appauvri -Afghanistan, …); qui voudrait se priver d’un laboratoire si lucratif?
Mais la guerre, ce n’est pas que de l’argent, il y a également des motivations politiques, le plus souvent intérieures. Ce n’est pas un mystère, une guerre tend à souder une nation derrière ses dirigeants et permet d’occulter les problèmes internes (corruption, chomage, déficits budgétaires, …).
De plus, les conflits actuels visent également à radicaliser les opinions publiques: “Si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous”.
Une radicalisation telle que les amis d’hier (Ben Laden et les talibans, Saddam Hussein, le Hamas et la Syrie par exemple) deviennent les ennemis jurés de notre “civilisation” (avec en filigrane la fameuse théorie du choc des civilisations, particulièrement amusante quand on se rappelle que la plupart des mouvements islamistes ont bénéficié du soutien des démocraties occidentales, et que l’on voit le résultat en Irak), et qui permet, sous couvert de la dénomination très floue de “guerre contre le terrorisme”, de remettre en cause les droits fondamentaux (torture, arrestations arbitraires, tribunaux d’exception, …).
Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur le sujet; mais je pense que j’ai déjà été trop long et on va finir par croire que c’est Thitho qui écrit mes textes ;)
(ce post fait un peu suite à celui-ci)
Bon, au-delà du titre pompeux, je voudrais faire une série d’articles sur les moyens que nous avons de vivre autrement à l’heure actuelle.
La première question que l’on peut se poser est bien naturellement: Pourquoi faudrait-il vivre autrement?
La réponse est simple: notre mode de vie actuel n’est pas durable, simplement parce que les ressources naturelles sur lesquelles il repose ne sont pas illimitées.
(petite parenthèse: vous pouvez avoir une idée de votre empreinte écologique grace à ce site)
De deux choses l’une, soit on tente de nier l’évidence et l’on continue à croire aveuglement en une économie de marché qui finira logiquement par considérer les besoins élémentaires comme autant de marchés (on n’en est déjà pas très loin), ceci au risque évident d’un “clash” gigantesque lorsqu’on finira dans le mur; soit l’on accepte le fait que nous ne pouvons pas continuer à vivre comme nous le faisons et l’on réflechit à des alternatives possibles avec l’idée de réduire l’ampleur du “clash” qui nous attend.
En ce sens, la première chose à faire est de changer les esprits en se libérant des mass-media qui nous poussent au consumérisme. Le premier d’entre-eux est bien évidemment la télévision.
Entendons-nous bien, ce n’est pas la télévision en tant que telle que je condamne. Elle peut avoir un rôle dans l’édification populaire. Non, ce que je condamne c’est son asservissement total à la publicité et à la marchandisation de manière générale, qui la transforme en medium totalement passif, ne cherchant plus qu’à vendre du temps de cerveau humain disponible aux annonceurs.
Bien sur la publicité est pervasive et, telle un cancer de notre société, elle s’est répandue jusque dans les moindres recoins de nos vies. Se couper de la télévision ne permet pas de lui échapper entièrement; mais j’ai constaté que la télévision, medium assoçiant le son à l’image, était beaucoup plus efficace que les autres (son ou image), et par conséquent, la supprimer permettait de diminuer l’intensité de l’agression publicitaire.
Par ailleurs, la soumission de la télévision (et des autres medias également) aux annonceurs publicitaires implique également la volonté de celle-ci d’éviter tout sujet qui pourrait les fâcher, créant ainsi une forme de discours unique et évitant de la sorte toute remise en question du modèle de société dans laquelle nous vivons.
Le télévision est une prison pour notre esprit; une prison d’autant plus pernicieuse qu’au travers la multiplication des chaînes (terme approprié s’il en est ;) et des programmes elle veut nous faire croire que nous avons le choix. Le seul véritable choix que nous ayons est de l’éteindre… ou pas.