A qui profite réellement la guerre? Pas à ceux au nom desquels on prétend la faire; pas aux populations civiles qui paient toujours le plus lourd tribut.
Alors à qui?
Commençons par nous demander d’où viennent toutes ces bombes, toutes ces roquettes qui se déversent par milliers. Ca ne pousse pas sur les arbres, ça s’achète. On peut même dire qu’il s’agit d’un commerce très lucratif.
D’après cet article, les dépenses militaires en 2005 ont atteint environ 1,81 trillions de dollars. Essentiellement aux Etats-Unis (est-ce une surprise) qui couvrent 48% de ces dépenses. Israël se contente d’une modeste 15ème place avec un peu moins de 10 milliards de dollars, ce qui répresente quand-même 10% de son PIB.
10% du PIB? C’est énorme! Cela n’affecterait-il pas l’économie israélienne?
Le pays est-il handicapé par son énorme dépense militaire (10 % du PIB, contre moins de 4 % pour un pays comme la France) ? « Non, pas vraiment, explique un diplomate européen, car vous avez, d’une part les considérables exportations de matériel militaire vers le monde entier à l’exception du monde arabo-musulman ; et d’autre part, les innombrables retombées de la recherche militaire sur le secteur civil. Aujourd’hui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le secteur militaire contribue grandement à la croissance économique de l’État d’Israël ! »
(extrait de cet article du Figaro)
Bon sang mais c’est bien sur… L’augmentation des dépenses militaires profite avant tout aux pays exportateurs d’armes, dont les cinq premiers se trouvent justement être les cinq pays membres permanents du Conseil de Securité des Nations-Unies, et le sixième n’est autre qu’Israël.
Sans oublier qu’une guerre c’est également un terrain d’essai pour tester les nouvelles armes (par exemple: nucléaire – Hiroshima, chimique – Vietnam, uranium appauvri -Afghanistan, …); qui voudrait se priver d’un laboratoire si lucratif?
Mais la guerre, ce n’est pas que de l’argent, il y a également des motivations politiques, le plus souvent intérieures. Ce n’est pas un mystère, une guerre tend à souder une nation derrière ses dirigeants et permet d’occulter les problèmes internes (corruption, chomage, déficits budgétaires, …).
De plus, les conflits actuels visent également à radicaliser les opinions publiques: “Si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous”.
Une radicalisation telle que les amis d’hier (Ben Laden et les talibans, Saddam Hussein, le Hamas et la Syrie par exemple) deviennent les ennemis jurés de notre “civilisation” (avec en filigrane la fameuse théorie du choc des civilisations, particulièrement amusante quand on se rappelle que la plupart des mouvements islamistes ont bénéficié du soutien des démocraties occidentales, et que l’on voit le résultat en Irak), et qui permet, sous couvert de la dénomination très floue de “guerre contre le terrorisme”, de remettre en cause les droits fondamentaux (torture, arrestations arbitraires, tribunaux d’exception, …).
Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur le sujet; mais je pense que j’ai déjà été trop long et on va finir par croire que c’est Thitho qui écrit mes textes ;)