Un Homme A Poil Sur Le Net

13 02 2010

Still alive!

Filed under: C'est la vie...,Réflexions,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 23:53

Eh oui! C’est un peu le désert ici… Je sais, je sais, je vous abandonne. :/

J’avais prévu d’écrire des notes sur deux sujets; mais malheureusement je ne semble pas trouver le temps nécessaire pour m’y consacrer, et puis, d’autres ont déjà écrit sur les mêmes sujets, donc autant éviter les redites…

Le premier d’entre-eux concernait le tremblement de terre en Haïti et la réaction qui en a découlé.

En fait, ce qui m’a frappé était le décalage énorme entre les divers chiffres mentionnés.
Le nombre de victimes d’abord: 100, puis 150 et maintenant 200 mille personnes. Un chiffre qui défie l’imagination.

La réaction occidentale ensuite, parce qu’on n’a, évidemment, pas trop parlé de l’aide immédiatement apporté par Cuba et le Vénézuala dans le PPA. Mais l’on a beaucoup insisté sur l’ampleur du “déploiement humanitaire” qui se compte en dizaine de milliers de personnes (Marines américains compris) ((La question de la “sécurité” mériterait à elle seule un billet complet. Retenons essentiellement qu’il ne semblait pas y avoir de souci majeur de ce côté-là contrairement à ce qu’on nous laisse entendre pour justifier l’occupation militaire occidentale.)).

Par contraste, le tout petit nombre de personnes dégagées des ruines, autour de 200 apparemment, ne peut que me laisser songeur. A-t-on rencontré le même genre de rapport (1/1000) lors d’autres importants tremblements de terre? (En Chine récemment, par exemple)

Le temps me manque malheureusement pour chercher plus loin. Une chose est certaine, les secours se sont concentrés sur la seule ville de Port-au-Prince et les autres zones touchées par le séïsme ont dû attendre de très longs jours (voire plus d’une semaine) avant de voir l’aide internationale se préoccuper d’elles.

Autre sujet sur lequel j’aurais voulu m’exprimer c’est la tendance actuelle à légiférer sur les chiffons que portent certaines femmes, pénalisant ainsi celles qu’on prétend défendre. Stratégie de diversion comme l’explique Le Monolecte.

Qu’est-ce qui suivra?
L’interdiction de la barbe (c’est bien connu, seuls les islamistes ou les gauchistes portent des barbes)?
L’interdiction de la calvitie (les skins, c’est tous des fachos)?

On est mal barré en tout cas…

26 01 2010

Pour nous changer de Marx…

Filed under: C'est la vie...,Lectures,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 20:49

(un peu de lecture pour vous occuper en attendant que je termine de rédiger d’autres billets ;))

Supposons qu’une colonie de vingt ou trente familles s’établisse dans un canton sauvage, couvert de broussailles et de bois, et dont, par convention, les indigènes consentent à se retirer. Chacune de ces familles dispose d’un capital médiocre, mais suffisant, tel enfin qu’un colon peut le choisir : des animaux, des graines, des outils, un peu d’argent et des vivres. Le territoire partagé, chacun se loge de son mieux et se met à défricher le lot qui lui est échu. Mais, après quelques semaines de fatigues inouïes, de peines incroyables, de travaux ruineux et presque sans résultat, nos gens commencent à se plaindre du métier ; la condition leur paraît dure ; ils maudissent leur triste existence.

Tout à coup, l’un des plus avisés tue un porc, en sale une partie, et, résolu de sacrifier le reste de ses provisions, va trouver ses compagnons de misère. Amis, leur dit-il d’un ton plein de bienveillance, quelle peine vous prenez pour faire peu de besogne et pour vivre mal ! Quinze jours de travail vous ont mis aux abois !… Faisons un marché dans lequel tout sera profit pour vous ; je vous offre la pitance et le vin ; vous gagnerez par jour tant ; nous travaillerons ensemble, et, vive Dieu ! mes amis, nous serons joyeux et contents !

Croit-on que des estomacs délabrés résistent à une pareille harangue ? Les plus affamés suivent le perfide incitateur : on se met à l’oeuvre ; le charme de la société, l’émulation, la joie, l’assistance mutuelle doublent les forces, le travail avance à vue d’oeil ; on dompte la nature au milieu des chants et des rires ; en peu de temps le sol, est métamorphosé ; la terre ameublir n’attend plus que la semence. Cela fait, le propriétaire paye ses ouvriers, qui en se retirant le remercient, et regrettent les jours heureux qu’ils ont passés avec lui.

D’autres suivent cet exemple, toujours avec le même succès ; puis, ceux-là installés, le reste se disperse : chacun retourne à son essart. Mais en essartant il faut vivre ; pendant qu’on défrichait pour le voisin, on ne défrichait pas pour soi : une année est déjà perdue pour les semailles et la moisson. L’on avait compté qu’en louant sa main d’oeuvre on ne pouvait que gagner, puisqu’on épargnerait ses propres provisions, et qu’en vivant mieux on aurait encore de l’argent. Faux calcul ! on a créé pour un autre un instrument de production, et l’on n’a rien créé pour soi ; les difficultés du défrichement sont restées les mêmes ; les vêtements s’usent, les provisions s’épuisent, bientôt la bourse se vide au profit du particulier pour qui l’on a travaillé, et qui seul peut fournir les denrées dont on manque, puisque lui seul est en train de culture. Puis, quand le pauvre défricheur est à bout de ressources, semblable à l’ogre de la fable, qui flaire de loin sa victime, l’homme à la pitance se représente ; il offre à celui-ci de le reprendre à la journée, à celui là de lui acheter, moyennant bon prix, un morceau de ce mauvais terrain dont il ne fait rien, ne fera jamais rien ; c’est-à-dire qu’il fait exploiter pour son propre compte le champ de l’un par l’autre ; si bien qu’après une vingtaine d’années, de trente particuliers primitivement égaux en fortune, cinq ou six seront devenus propriétaires de tout le canton, les autres auront été dépossédés philanthropiquement.

Dans ce siècle de moralité bourgeoise où j’ai eu le bonheur de naître, le sens moral est tellement affaibli, que je ne serais point du tout étonné de m’entendre demander par maint honnête propriétaire, ce que je trouve à tout cela d’injuste et d’illégitime. Âme de boue ! cadavre galvanisé ! comment espérer de vous convaincre si le vol en action ne vous semble pas manifeste ? Un homme, par douces et insinuantes paroles, trouve le secret de faire contribuer les autres à son établissement ; puis, une fois enrichi par le commun effort, il refuse, aux mêmes conditions qu’il a lui-même dictées, de procurer le bien-être de ceux qui firent sa fortune : et vous demandez ce qu’une pareille conduite a de frauduleux ! Sous prétexte qu’il a payé ses ouvriers, qu’il ne leur doit plus rien, qu’il n’a que faire de se mettre au service d’autrui, tandis que ses propres occupations le réclament, il refuse, dis-je, d’aider les autres dans leur établissement, comme ils l’ont aidé dans le sien ; et lorsque, dans l’impuissance de leur isolement, ces travailleurs délaissés tombent dans la nécessité de faire argent de leur héritage, lui, ce propriétaire ingrat, ce fourbe parvenu, se trouve prêt à consommer leur spoliation et leur ruine. Et vous trouvez cela juste ! prenez garde, je lis dans vos regards surpris le reproche d’une conscience coupable bien plus que le naïf étonnement d’une involontaire ignorance.

P-J. Proudhon, Qu’est-ce que la propriété, Chapitre III.

13 12 2009

Mais où sont les rêves d’antan?

Filed under: Délires,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 1:11

Nous rêvions de grands soirs et de lendemains qui chantent,
du crépuscule de l’oppression,
d’une aube de l’émancipation.
Aujourd’hui, les partis, les syndicats touchent leur rente,
de journées de mobilisation,
en habituelles capitulations.
Qu’avons-nous fait pendant tout ce temps?
Ah mais où sont les rêves d’antan?

Nous rêvions de mettre à bas les structures de coercition,
des écoles aux prisons,
des usines aux nations.
Aujourd’hui nous cherchons à défendre nos institutions,
garantes de nos “libertés”,
et surtout de la “sécurité”.
En sommes-nous à réclamer notre carcan?
Ah mais où sont les rêves d’antan?

Nous rêvions de faire exploser la famille traditionnelle,
d’amour libre et d’autres règles de jeux,
d’un nouveau désordre amoureux.
Aujourd’hui c’est le grand retour de l’institutionnel,
vive le mariage pour les gays,
le sexe et l’amour bien encadrés.
Avons-nous besoin de tous ces sacrements?
Ah mais où sont les rêves d’antan?

Nous rêvions de liberté, d’égalité et de fraternité,
de justice et de république sociale,
et d’une révolution internationale.
Aujourd’hui encore, certains continuent à rêver,
à oeuvrer avec courage et obstination,
jour après jour, pour la révolution.
Et peut-être qu’après avoir perdu tant de vies,
nous vivrons enfin notre rêve d’anarchie…

“La révolution sera la floraison de l’humanité comme l’amour est la floraison du coeur.”
Louise Michel


Léo Ferré – Les Anarchistes

24 08 2009

En passant…

Filed under: C'est la vie...,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 20:37

Bon, je suis plus occupé qu’on ne le croit… D’ailleurs j’en parlerai prochainement dans ces pages.

De quoi? Aaaah pour le moment c’est encore (plus ou moins) secret. Mais le sondage (à droite) peut vous donner un indice… ;)

Sinon, en passant, c’est aujourd’hui la Saint-Barthélemy, l’occasion de se rappeler qu’au hit-parade des massacres religieux, les braves catholiques restent les meilleurs (je pense qu’on peut même dire loin devant les barbus alquaédiques).


John Lennon – Imagine

9 06 2009

La Révolution est au bout du vote…

Filed under: C'est la vie...,Paradoxal système,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 22:23

Avec le contexte social actuel, la “crise”, des fermetures d’entreprises à tire-larigot, des centaines, voire des milliers d’emplois qui disparaissent chaque mois; bref avec la précarisation de plus en plus massive de la classe laborieuse alors que nos pansus maîtres hésitent sur l’aménagement de la salle de bain de leur nouveau yacht, il ne faisait pas l’ombre d’un doute que ces élections européennes démocratiques, forcément démocratiques, verraient le déferlement d’une horde rouge à l’assaut du Parlement des United States of Europe.

Et qu’advint-il?

Une longue marche vers les isoloirs?

Les bureaux de votes reconvertis en soviets?

Nenni!
Une belle et forte victoire pour la droite libérale, réactionnaire, voire nationaliste…

En France, malgré la présence du facteur préféré des médias (qui mentent), le NPA n’est pas parvenu à dépasser la barre des 5% et ne lancera donc pas la révolution depuis l’enceinte du parlement de Bruxelles ou Strasbourg…

C’est la faute à l’abstention!” nous serine-t-on…
Il est vrai qu’avec une abstention qui avoisine les 60%, les parlementaires élus ne représentent quasiment plus qu’eux-même, leurs amis et leur famille ((comme quoi, le bon peuple, qui a dit non au Traité Constitutionnel qu’on lui a quand-même refourgué en s’asseyant sur son vote, a dans sa majorité, suffisamment de bon sens pour ne pas y retourner volontairement…)).

C’est certain que si l’abstention ne dépassait pas, disons, 10%, le score de la gauche de gauche devrait exploser.
Ca tombe bien, en Belgique, le vote étant obligatoire ((faudrait pas que les moutons s’égarent à se plaindre en-dehors des sentiers balisés, voir l’article précédent.)), l’abstention aux élections européennes était inférieure à 10%.
Hélas, trois fois hélas, un bug informatique ((oui, non seulement tu dois voter; mais en plus le vote est électronique (et l’ordinateur est ton ami).)) a dû empêcher les masses populaires de voter à gauche puisque, en additionnant l’ensemble des voix des partis de la gauche radicale, on parvient à un grandiose 1,71% des suffrages exprimées…

Mais, m’objectera-t-on derechef, c’est parce que l’Europe c’est abstrait, ça ne mobilise pas les gens autant que des problèmes locaux.
A nouveau, coup de bol, il y avait justement des élections régionales en même temps en Belgique.

Premier constat, l’abstention y était plus forte ((taux de participation: 84% à Bruxelles, 89% en Wallonie et 93% en Flandre.)) et donc, logiquement, le vote de gauche plus faible: 1,61% (en comptant large) ((bon, c’est vrai que ça ne fait pas une grosse différence; mais vu les résultats microscopiques de la gauche dans ces élections libres, démocratiques et bourgeoises (cherchez l’intrus), c’est comme pour les choeurs de l’Armée Rouge, chaque voix compte.)).

Ceci étant dit, ce n’est qu’une question de patience.
En effet, aux élections européennes de 2004, le score de la gauche anticapitaliste belge n’avait même pas atteint 1%.
Donc, si l’on compte que son score doublera à chaque élection, les premiers députés rouges made in Belgium devraient faire leur entrée au Parlement européen vers 2017.

Si bien sûr, le contexte énoncé ci-dessus perdure assez longtemps…

La victoire en chantant…


Le Chant du Départ par les Choeurs de l’Armée Rouge

24 05 2009

Pour ne rien changer: votez!

Le système dans lequel nous vivons actuellement ((capitaliste donc)) repose sur un ordre social de type pyramidal: la minorité des profiteurs en haut, la majorité des exploités en bas. Comme toujours dans ce type de hiérarchie se pose la question de la pérennité d’une organisation qui ne profite réellement qu’à une minorité de ses membres.

Le capitalisme a trouvé de nombreux moyens pour assurer sa stabilité. L’un d’entre-eux est l’organisation d’élections “démocratiques” ((Le terme démocratique est évidemment frauduleux dans le sens où ce n’est pas le peuple qui choisit ses candidats.)).

Ces élections ont (au-moins) deux objectifs: d’une part renouveller les élites politiques et d’autre part garantir l’adhésion d’une majorité de la population à l’ordre actuel.

Si le premier point est relativement évident, il me semble tout de même bon de rappeler que ce que l’on nomme les “élites politiques” (c’est à dire ceux qui se trouvent à la tête des partis de gouvernement par opposition aux militants “de base” ou aux petites formations politiques) se situent dans le haut de la pyramide. S’ils désirent s’y maintenir, ils ont besoin de l’appui du capital et se doivent donc de servir, dans une certaine mesure, ses intérêts ((Qui deviennent progressivement les leurs aussi.)).

Quant au second objectif, obtenir le soutien de la majorité de la population, le processus électoral y contribue en donnant à tout un chacun le sentiment de participer, ne fut-ce que par le simple acte de voter, à la vie politique sans pourtant leur donner un moyen concret de peser sur elle.La liberté et du pain
De plus, le vote permet de jouer un rôle de soupape face à la grogne populaire. En effet, l’élection fournit aux mécontents une voie légale pour exprimer leur ressentiment.

Cet aspect de contestation légale est absolument nécessaire au système puisqu’il permet alors à celui-ci de criminaliser toutes les autres méthodes de contestation et de canaliser la colère populaire dans un processus dont il garde la maîtrise ((rappelons-nous par exemple du mouvement de colère dans les banlieues françaises en 2005 qui a donné lieu à une très forte répression d’une part et à une grande campagne pour inciter les jeunes à voter d’autre part. Avec les résultats qu’on sait…)).

Ainsi, en criminalisant les autres formes de lutte et en offrant une large palette d’offres politique, il parvient à installer progressivement dans l’esprit de la population l’idée que le vote est le seul moyen acceptable d’obtenir un changement; et par voie de conséquence, que seuls ceux qui ont été élus à l’issue de ce processus soient habilités à l’incarner ((On se souviendra de l’argument avancé par la droite au pouvoir en France pour légitimer l’adoption du bouclier fiscal: la mesure était dans le programme de Nicolas Sarkozy, il a été élu, la majorité des Français sont donc favorables à cette mesure.)).

Mais quelle sont les chances pour un mouvement révolutionnaire ((et par là j’entends un mouvement qui vise à renverser l’ordre pyramidal de la société, ce qui en exclus les groupes réactionnaires.)) de prendre le pouvoir par les élections?
A vrai dire, elles sont infinitésimales.

En effet, le capitalisme a fait, avec le débat politique, ce qu’il fait le mieux, il l’a transformé en marché.
Les différentes “offres” politiques se retrouvant donc en concurrence pour le marché des voix. L’accession au pouvoir, c’est-à-dire à une position dominante sur le marché, se fait donc suivant les règles classiques du capitalisme: publicité pour son “produit”, adaptation de l’offre à la “demande”, joint-ventures (alliances) et fusions-acquisitions, etc.

Publicité: elle oblige les partis révolutionnaires à se soumettre aux règles du jeu des médias dominants ((donc capitalistes)) pour obtenir une plus grande visibilité et donc, souvent, à édulcorer le message révolutionnaire. On a ainsi pu voir des militants communistes révolutionnaires se produire dans une émission de variétés, ou dans une émission de “débats” politiques ((notons que le format de ces émissions ne permet généralement pas l’expression sereine des idées de fonds.))…

Adaptation à la “demande”: il faut d’abord noter que la demande n’est pas nécessairement ((loin s’en faut)) celle du consommateur (de l’électeur donc).Votez Staline Elle est généralement formatée par la publicité et donc par les détenteurs du capital. Par conséquent, le message politique a perdu de sa radicalité au fur et à mesure que la “demande” s’est déplacé vers la droite. On peut voir le chemin parcouru par le Parti Socialiste français entre la phrase de Mitterrand en 1971, «La Révolution, c’est d’abord une rupture. Celui qui n’accepte pas cette rupture avec l’ordre établi, avec la société capitaliste, celui-là ne peut pas être adhérent du Parti socialiste.» ((cité par Serge Halimi dans le Monde Diplomatique, Mai 2009.)) et celle de Ségolène Royal en 2007, «Il faut développer les pôles de compétitivité. Enfin, il faut investir massivement dans l’innovation et dans la recherche. Nous avons la capacité de relever tous ces défis, de réconcilier les Français avec les entreprises, de développer l’esprit de conquête et celui d’entreprendre.» ((chat sur le site des Echos.)). De même, en Belgique, on peut mesurer l’écart entre la déclaration des principes fondamentaux d’Ecolo de 1985 ((Parmi ceux-ci, on notera avec intérêt la place de l’antiproductivisme, la lutte contre la mondialisation, la lutte contre l’automobile et la prolifération nucléaire, le fédéralisme intégral, l’autogestion, …)) et le soutien au Traité Constitutionnel Européen ((Traité dont l’un des points principaux visait à l’instauration d’une concurrence libre et non-faussée sur le territoire de l’Union.)) vingt ans plus tard.
Par ailleurs, l’adaptation à la “demande” se fait également en intégrant dans leur “produit” des éléments qui semblent faire le succès de la “concurrence”, les partis dominants reprenant à leur compte des thématiques sécuritaires, xénophobes, voire sociales ((par exemple, la “fracture sociale” du candidat Chirac, ou le “président du pouvoir d’achat” du candidat Sarkozy.)).

Alliances: leur but est évident, il s’agit de s’associer avec un ou plusieurs concurrents en vue d’obtenir (ou de conserver) une position dominante sur le marché. Elles sont quasiment nécessaires pour parvenir au pouvoir, ce qui permet au système de se garantir contre des changements trop radicaux.

Et si, malgré tout, une coalition à tendance révolutionnaire parvenait au pouvoir par les urnes, le capital a montré qu’il était prêt, soit à négocier avec le nouveau pouvoir en faisant quelques concessions de manière à préserver l’essentiel du cadre capitaliste ((Ce fut par exemple le cas du Front Populaire en 1936. Il faut noter que l’une des premières actions de ce gouvernement fut de mettre un terme au climat quasi insurrectionnel qui régnait, prouvant déjà que les gouvernement appartiennent avant tout au parti de l’ordre.)), soit à recourir à des méthodes plus drastiques comme le coup d’Etat ((Par exemple en Espagne en 1936 ou en Grèce en 1967.)).

Bref, jamais la révolution, c’est-à-dire la renversement de l’ordre capitaliste, n’a réussi au travers d’élections.

Affiche Mai 68

On ne peut pas gagner en jouant avec les règles de son ennemi.

Et pour un article particulièrement long, deux morceaux de musique:


Les Wampas – Liste de droite


Radiohead – Electioneering

5 04 2009

Démocratie imparfaite?

Il faut tout de même avouer qu’on a de la chance d’habiter ce petit Royaume, en effet:

  • Ce n’est pas en Belgique que l’on verrait des enfants raflés en raison de leur origine… Ah si.
  • Ce n’est pas en Belgique que la Stasi ((Staatsicherheit ou Sûreté de l’Etat)) ferait des dossiers secrets sur des hommes politiques… Ah si.
  • Ce n’est pas en Belgique que des ministres et un procureur tenteraient de livrer un de leur citoyen à un pays pratiquant la torture… Ah si.
  • Ce n’est pas la Belgique qui, en tant que vassale des Etats-Unis, mènerait une guerre coloniale… Ah si.
  • Ce n’est pas en Belgique qu’on changerait la loi sous la pression d’un pays étranger… Ah si.
  • Ce n’est pas en Belgique que les jeunes en décrochage scolaire seraient mis sous tutelle de la police… Ah si.
  • Ce n’est pas en Belgique qu’on verrait la censure s’abattre sur des chercheurs universitaires… Ah si.

Bah, broutilles que tout cela, il s’agit après tout d’un “système démocratique jeune, fragile, imparfait certes, mais démocratique”, pour reprendre les mots de Louis Michel.

Et puis, l’essentiel n’est-il pas de pouvoir aller voter? Non?

Alors, le 7 juin, votez tranquilles braves gens…

Retour à la normale


Tiens, au fait, pourquoi votez-vous?
N’hésitez pas à répondre au petit sondage sur le côté… ;)


Giorgio Gaber – La Democrazia

1 04 2009

Il y a 70 ans…

Filed under: Aphorismes,Vive l'Anarchie — Un Homme @ 23:26

«La guerre est finie» proclamait le général Francisco Franco.

C’était l’époque du fascisme triomphant en Europe. Il n’a pas vraiment complètement disparu depuis…


No Pasaran

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