Un Homme A Poil Sur Le Net

29 09 2006

Kagemusha

Filed under: Films,Lectures — Un Homme @ 14:10

Ce film d’Akira Kurosawa est en quelque sorte une prolongation du livre de Yasushi Inoué dont je parlais ici.

En effet, nous retrouvons le maître de Yamamoto Kansuke, Takeda Shingen, au moment où le clan Takeda parvient au faîte de sa gloire.

Le film s’ouvre sur le recrutement par Shingen et son frère Nobukado d’un sosie de Shingen. Ce sosie est un bandit, un vagabond; condamné à la crucifixion, il ne doit son salut qu’à sa ressemblance parfaite au maître.

Mortellement blessé, Shingen exige de ses vassaux que sa mort soit tenue secrète pendant trois ans et voilà le sosie obligé de jouer son rôle à temps plein. Mais parviendra-t-il à tromper non seulement les espions des puissants ennemis du clan, Oda Nobunaga et Tokugawa Ieyasu; mais aussi les proches de Shingen, dont son petit-fils et héritier désigné, Takomaru?
Et quelle sera la réaction de Katsuyori, le fils de Shingen?

Dans le cadre du Japon médiéval, Kurosawa examine la fidélité des vassaux et des sujets au maître défunt. Au contraire, dans Ran, il examinera la trahison des fils qui amènera à la folie puis à lente mort du père.

Si on veut connaître la suite de l’Histoire, on peut également lire Le Château de Yodo de Yasushi Inoué qui narre la fin de ces guerres seigneuriales.

De l’utilité des panneaux de stationnement…

Filed under: C'est la vie... — Un Homme @ 11:31

Stationnement

27 09 2006

Moins cher, c’est illégal…

Cet intéressant post d’Aiki souligne un phénomène récent, la criminalisation latente de la gratuité.

En fait, on cherche à nous persuader que “tout à un prix”, “rien n’est gratuit”, etc. et du coup, échanger des fichiers musicaux devient un crime par exemple… A quand une taxe sur les chants d’oiseaux qui ont encore l’outrecuidance de n’être pas enregistré à la SABAM/SACEM et autres…

Paradoxalement, dans le meme temps, on assiste à une concurrence effrénée pour avoir “le meilleur prix”, “le prix le plus bas” et le fameux “moins cher c’est illégal” que je cite en titre.
Là par contre, rien à redire, c’est la loi du marché qui s’applique et peu importe que ces prix bas soient obtenus au détriment des producteurs, en bradant les normes sociales, etc.

Donc, la lutte à mort pour le prix le plus bas, c’est bien, c’est le marché; par contre, la gratuité, c’est mal, c’est de la concurrence déloyale, une hérésie…

Dans un autre registre, un article dans le Canard Enchaîné de la semaine dernière évoquait le danger que courent un certain nombre de techniques “traditionnelles”, comme le purin d’orties, interdites de commercialisation car pas homologuées.

En fait, dans un cas comme dans l’autre, ce à quoi l’on assiste est une véritable marchandisation de la société et que ce qui échappe à sa sphère d’influence est néfaste, voire dangereux…

Le XXIème siècle sera celui des marchands en tout genre…

26 09 2006

Le sabre des Takeda (風林火山)

Filed under: Lectures — Un Homme @ 13:43

J’ai profité de mes courtes vacances pour lire ce livre de Inoué Yasushi (井上靖) qui nous transporte dans le Japon médiéval, plus précisement à l’époque de la guerre des Provinces au XVIème siècle.

Nous suivons la vie d’un rônin étrange: Yamamoto Kansuke. Borgne, nain, boîteux, il parvient néanmoins à se faire engager comme samouraï dans le clan Takeda. Au fur et mesure de son ascension dans le clan, nous voyons son dévouement à son maître et à la jeune maîtresse de celui-ci s’affirmer et son grand projet prendre forme. Nous partageons ses craintes et ses épreuves, ses doutes et ses espoirs jusqu’au moment de la bataille décisive.

Une fois encore, Inoué fait revivre le Japon médiéval où l’histoire des protagonistes rejoint l’Histoire dans un livre qu’il est difficile de lacher des mains ;)

(à lire aussi, la présentation du livre sur http://www.shunkin.net/)

25 09 2006

Vivre autrement (part II) éviter la voiture

De nouveau, une précaution liminaire, ce n’est pas la voiture en tant que telle que je blame mais son usage intensif en tant que véhicule individuel… Il est nécessaire de bien dissocier la technologie de son usage ;)

Qu’est-ce qui me pousse à refuser la voiture en ville? Plusieurs éléments justifient cette attitude:
1/ la très grande majorité des véhicules circulant en ville ne servent qu’a transporter une personne, le conducteur, avec pour conséquence une augmentation constante du trafic et par conséquent une augmentation des bouchons, des accidents et de la pollution…
2/ l’utilisation d’un véhicule individuel participe à la déshumanisation croissante de notre société. Il n’y a qu’a constater l’égoïsme latent de la majorité des conducteurs…
3/ la voiture rend paresseux (en tout cas c’est une constatation personnelle ;)

Je sais que les transports en commun ne sont pas parfaits, loin s’en faut et je ne suis pas pour une interdiction pure et simple de la voiture en ville (qui serait certainement aussi illusoire que de voir le code de la route strictement appliqué…). Je militerais plutot pour une règle du style “pas plus de deux roues par personne” en conjonction avec une politique favorisant des modes de transport alternatifs à la voiture (vélo, zones piétonnières, transports en commun gratuits, …)

Evidemment, pour beaucoup, la voiture reste synonyme de liberté; mais de quelle liberté s’agit-il? De celle de se retrouver coincé dans les bouchons? De celle de s’énerver sur les fous du volant qui mettent tout le monde en danger? De celle de dépenser un part considérable de son budget en assurances, essence, entretiens, etc.? De celle de tourner en rond pendant des dizaines de minutes afin de trouver une place de parking? De celle de pouvoir polluer librement?

J’ai eu l’occasion d’utiliser régulièrement la voiture pendant une période d’un peu plus de six mois et, personnellement, le stress que cela a généré a été très largement supérieur à celui que j’ai vécu pendant les dizaines d’années ou j’ai emprunté les transports en commun…

19 09 2006

Retour à la terre (de Beauce)

Filed under: C'est la vie... — Un Homme @ 11:34

Les plus perspicaces d’entre-vous auront sans doute remarqué un léger déficit de nouveaux articles ces derniers temps. La raison en était que je profitais de quelques jours de repos (bien merités cela va sans dire) dans la maison de mes parents en Beauce (plus précisement en pays Dunois), pays qui fût si bien représenté dans l’art de Jean Feugereux

C’est pas Marly-Gomont, mais c’est pas loin… ;)

J’ai également profité de ce court séjour pour visiter Anet, dernière résidence de Diane de Poitiers…

et donc, après m’être ressourcé de la sorte, me revoici en pleine forme :D

(pour ceux qui tentent de trouver un quelconque interêt à ce post, qu’ils ne cherchent pas, il n’y en a pas…)

7 09 2006

Démocratie, l’opium du peuple

Filed under: C'est la vie...,Paradoxal système — Un Homme @ 17:30

Non, il ne s’agit pas d’un slogan marxiste visant l’apathie de nos actuelles social-démocraties occidentales (encore que…) mais plutôt d’un constat de la situation en Afghanistan où, grace à la paix maintenue (à quel prix) par nos vaillants soldats, la culture du pavot a pu reprendre et même exploser tous les records:

La production [d’opium] de l’année 2006 est estimée à 6100 tonnes, soit plus qu’il n’en faut pour satisfaire la demande à l’échelle mondiale. Un responsable onusien reconnait que la situation est “hors de contrôle” La production d’opium en Afghanistan devrait atteindre un niveau record en 2006, avec 6 100 tonnes prévues, soit 49% de plus qu’en 2005. Grâce à cette récolte, c’est plus de 90 % de la production mondiale qui devrait être issue d’Afghanistan. A elle seule, la production afghane excède de 30 % la demande de consommation à l’échelle de la planète.

(cf. Le Monde)

On ne peut que se réjouir de voir qu’une partie de nos impôts est destinée à aider l’économie d’un pays dévasté par la guerre (d’ailleurs, je me demande si le budget affecté à nos militaires pour l’occupation de l’Afghanistan est bien reprise dans la comptabilisation de notre aide aux pays en voie de développement…); mais on peut se désoler de voir que notre production locale ne bénéficie pas d’un tel soutien…

Ami contribuable, lors de ton prochain fix à l’héroïne, n’hésite pas à demander une ristourne à ton dealer, tu en as déjà payé une partie avec tes impôts ;)

2 09 2006

“La route est droite mais la pente est raide”

Filed under: C'est la vie...,Lectures,Réflexions — Un Homme @ 13:16

To live only for some future goal is shallow. It’s the sides of the mountain which sustain life, not the top. Here’s where things grow.
But of course, without the top you can’t have any sides. It’s the top that defines the sides.

(from Zen and the art of motorcycle maintenance, Robert M. Pirsig)

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