Ce film d’Akira Kurosawa est en quelque sorte une prolongation du livre de Yasushi Inoué dont je parlais ici.
En effet, nous retrouvons le maître de Yamamoto Kansuke, Takeda Shingen, au moment où le clan Takeda parvient au faîte de sa gloire.
Le film s’ouvre sur le recrutement par Shingen et son frère Nobukado d’un sosie de Shingen. Ce sosie est un bandit, un vagabond; condamné à la crucifixion, il ne doit son salut qu’à sa ressemblance parfaite au maître.
Mortellement blessé, Shingen exige de ses vassaux que sa mort soit tenue secrète pendant trois ans et voilà le sosie obligé de jouer son rôle à temps plein. Mais parviendra-t-il à tromper non seulement les espions des puissants ennemis du clan, Oda Nobunaga et Tokugawa Ieyasu; mais aussi les proches de Shingen, dont son petit-fils et héritier désigné, Takomaru?
Et quelle sera la réaction de Katsuyori, le fils de Shingen?
Dans le cadre du Japon médiéval, Kurosawa examine la fidélité des vassaux et des sujets au maître défunt. Au contraire, dans Ran, il examinera la trahison des fils qui amènera à la folie puis à lente mort du père.
Si on veut connaître la suite de l’Histoire, on peut également lire Le Château de Yodo de Yasushi Inoué qui narre la fin de ces guerres seigneuriales.