Je voudrais revenir (très) brièvement sur le “véritable déchaînement de vandalisme” (dixit La Capitale) qui a frappé la station de prémétro Horta à Saint-Gilles.
Tout d’abord sur le “déchaînement” journalistique où l’on semble avoir repris au mot les déclaration de la direction de la Stib sur ces dégradations qui, d’après ce que j’ai pu lire et voir, se limitaient à des taches de peintures et au blocage des portillons ((On pourra voir une vidéo ici ainsi que quelques images ici)). Le traitement médiatique n’a-t-il pas été exagéré?
En tout cas, l’occasion était évidemment trop belle pour ne pas monter en épingle le “dérapage” ((je pense qu’à son niveau, ça n’est plus de dérapage qu’il faudrait parler mais bien patinage permanent)) du député MR ((qui ne signifie pas Mouvement Raciste comme on pourrait le croire mais bien Mouvement Réformateur (ou peut-être Maoïsme & Rolex?) )) Alain Destexhe attribuant les faits à des “Norvégiens”. Le seul commentaire que m’inspire cette analyse politique subtile est celui que j’ai pu lire sur un réseau social: “On ne sait pas si ce sont des arabes qui ont fait le coup. En tout cas on est sûr que ce sont des arabes qui vont nettoyer.”
Mais, ce que je voudrais vraiment souligner dans cette histoire, c’est l’échec de dispositifs vantés pour assurer la “sécurité”: les caméras de surveillance et les portillons d’accès.
Depuis le temps qu’on nous vend la vidéo-surveillance, rebaptisée depuis vidéoprotection (sic), comme la panacée en matière de sécurité ((A lire sur le sujet, La caméra de surveillance : entre fascination politique et déceptions pratiques, par Julien Pieret dans le n°5 du JIM)). De même, les nouveaux portillons d’accès ont pour objectif principal, d’après la propagande de la Stib, de “lutter contre la fraude tout en augmentant la sécurité dans le métro” (re-sic) ((et sur ces portillons entre autres, on pourra lire l’article de Céline Delforge, Stib Brother, toujours dans ce numéro du JIM consacré à Big Brother)). Bien évidemment ni la Stib (c’est logique) ni les journalistes (est-ce étonnant) n’ont relevé ce fait.
Il est toujours bon de le rappeler: les solutions technologiques ne résoudront jamais à elles seules des problèmes humains…