“L’abîme appelle l’abîme”

Selon cet article de l’AFP:

Alors que les responsables israéliens ont affirmé que leur offensive avait atténué les capacités du Hezbollah, cette formation a tiré plus de 160 roquettes du sud du Liban sur plusieurs localités du nord d’Israël, dont pour la première fois un secteur à 60 km de la frontière. Une personne a été tuée à Nahariya dans la chute d’une roquette, selon la police. Sept personnes ont été légèrement blessées. Des roquettes sont tombées à proximité de Beth Shéan, la localité la plus éloignée jamais atteinte.

En 22 jours d’offensive israélienne lancée après la capture le 12 juillet par le Hezbollah de deux soldats en Israël, plus de 844 personnes ont été tuées au Liban et plus de 3.200 blessées, selon un bilan officiel. Côté israélien, 19 civils ont péri dans le nord d’Israël touché par plus de 2.000 roquettes alors que 33 militaires ont péri. Malgré le lourd bilan humain et les pressions croissantes, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a dit qu’il n’y aurait pas de trêve avant un changement sur le terrain au Liban sud.

Ah ben c’est sur, on ne va pas changer une formule qui fonctionne aussi bien…

Resumons pour voir si j’ai bien suivi: pour mettre fin aux tirs de roquettes des imbeciles libanais, des cretins israeliens decident de raser le sud Liban histoire de faire reculer les premiers. Tout cela ayant pour consequence (a part les centaines de morts, les milliers de blesses et les centaines de milliers de deplaces dont finalement on se fout, une vie valant probablement moins qu’une roquette) que les imbeciles sus-mentionnes se retrouvent a tirer des roquettes encore plus a l’interieur du pays des cretins susnommes.

Vu la reponse proportionnelle pratiquee par l’armee israelienne, je serais libanais je commencerais a chercher un abri anti-atomique rapidemment…

“Violence is the last refuge of the incompetent.”, Isaac Asimov

Si meme la Suisse s’y met…

la Suisse appelle Israël à respecter le droit international humanitaire:

le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) lance un nouvel appel à Israël, puissance occupante, pour qu’il respecte le droit international humanitaire

Diverses actions menées par l’armée israélienne au cours de son offensive contre la bande de Gaza violent le principe de la proportionnalité et constituent une punition collective de la population, interdite par le droit international. Pour le DFAE, il ne fait aucun doute qu’Israël n’a pas pris toutes les précautions requises en vertu du droit international pour assurer la protection de la population et des infrastructures civiles. La destruction d’une centrale électrique, l’attaque contre le bureau du Premier Ministre palestinien, l’arrestation arbitraire d’un grand nombre de représentants du peuple et de ministres démocratiquement élus ainsi que le retrait du droit de résidence à trois parlementaires et à un ministre de Jérusalem Est ne sauraient se justifier.

Réponse de l’ambassadeur d’Israël en Suisse (lue ici):

Démocratiquement élus, l’ambassadeur israélien ne conteste pas que ces hommes l’aient été. «Mais le Hamas est un mouvement terroriste, reconnu comme tel non seulement par Israël, mais aussi par les Etats-Unis et par L’Union européenne», ajoute Aviv Shir-On.

Pour lui, même élus démocratiquement, ces gens «restent des terroristes». Et d’ajouter qu’«Adolf Hitler aussi a commencé par être élu démocratiquement».

Rappelons-nous au passage que les Résistants étaient également des “terroristes” aux yeux de l’occupant nazi qui n’hésitait pas non plus à punir collectivement la population pour lutter contre ces “terroristes”…

Le Marché, Sauveur suprême

La lecture de la prose libérale peut parfois (souvent?) se révéler intéressante. Par exemple, cet article au titre plutot anodin: “Balance courante américaine : s’attaquer au déficit
L’entête de l’article est le suivant:

Peu de questions économiques ont récemment posé autant de problèmes aux autorités et aux économistes que le déficit des paiements courants des États-Unis. Certains redoutent qu’il ne représente une bombe à retardement pour l’économie mondiale. Dernièrement, une thèse bien différente a émergé, ramenant le déficit à un mirage sans réelle gravité. Les experts les plus sérieux conviennent cependant que la situation actuelle n’est pas viable. D’où vient ce déficit ? Pourquoi pose-t-il un problème et comment faut-il le traiter ?

Alors petite note liminaire à tous ceux qui vantent les mérites de l’économie américaine: elle va mal, très mal…

Morceaux choisis:

il faut d’abord souligner que ce déficit est immense. En 2005, il a atteint plus de 800 milliards de dollars US, soit 6,4 % du PIB américain.

En mai 2005, selon un article de Lehman Brothers : « si les États-Unis étaient une économie de marché émergente – ce qui n’est certainement pas le cas – (…)[ses indicateurs de risque] impliqueraient une probabilité de crise financière proche de 50 % ».

Bref, l’économie américaine est quasiment en faillite, comment parvient-elle à s’en sortir?

les États-Unis bénéficient du privilège de pouvoir emprunter dans leur propre monnaie – le dollar est la principale monnaie de réserve du monde – mais il est difficile de savoir combien de temps cette particularité permettra aux États-Unis d’éviter un ajustement perturbateur. Quoi qu’il en soit, la dette extérieure nette du pays augmente inexorablement : elle représentait près de 2 500 milliards USD en 2004, soit 22 % du PIB.

le dollar risque simplement de perdre sa place de monnaie principale de réserve internationale si la confiance dans sa valeur diminue, ou si l’euro devient plus attractif.

Autrement dit, lorsque le dollar cessera d’être la monnaie de référence, ca va faire mal…

les États-Unis dépensent beaucoup plus qu’ils ne produisent.

Les ménages américains n’épargnent plus, heureusement des investisseurs étrangers sont là pour prendre la relève…

Désormais, les investisseurs étrangers détiennent près de la moitié de la dette publique fédérale des États-Unis.

Mais alors, que faire?

Le flottement du dollar et la libre circulation des capitaux empêchent toute mesure délibérée pour contenir le déficit.

Mais c’est pas pour cela que le gouvernement doit se croiser les bras:


Les autorités américaines devraient au moins éviter d’amplifier le déséquilibre par des décisions budgétaires qui défavorisent l’épargne.

La solution c’est évidemment d’augmenter la précarité flexibilité:

Le gouvernement doit donc rechercher la flexibilité sur les marchés américains des produits et du travail.
Heureusement, les États-Unis possèdent sans doute les marchés les plus flexibles de l’OCDE

En conclusion:

Le message est simple : oui, le problème du déficit des paiements courants des États-Unis pourrait devenir grave et non, l’intervention directe n’est pas la solution.

En fin de compte, le marché, si on le lui permet, peut faire le reste.

Résumons-nous. Suite à des politiques gouvernementales qui en ont fait un des “marchés les plus flexibles de l’OCDE” [bonne intervention gouvernementale], en même temps que l’épargne diminue (y a-t-il une corrélation entre les deux phénomènes? Les ménages qui doivent cumuler plusieurs emplois simultanés pour parvenir à joindre les deux bouts ont-ils vraiment l’opportunité d’épargner à votre avis?), le déficit se creuse de manière spectaculaire.

Comment résorber ce déficit? Certainement pas en intervenant directement [hou hou pas bien] mais pas non plus en n’intervenant pas [ah bon; moi qui pensait qu’il fallait laisser le marché se réguler tout seul, faut donc intervenir pour l’aider?] et hop, un mot, un geste et “le marché […] peut faire le reste.”

Y a pas à dire, l’avenir s’annonce radieux…

Rien ne se perd, rien ne se crée mais tout s’achète

Vu sur Indymedia:

Déclaration de Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE depuis le 1er juin :

« L’enseignement est un produit de commerce, une marchandise de valeur internationale, quelque chose qui peut être exporté. Les établissements doivent montrer leur présence sur la scène internationale »

Voilà au-moins qui a le mérite d’être clair…

Interrogation existentielle

En lisant les articles de Bob ze flash et de Maylis, une question m’est venue a l’esprit (ou plutot revenue parce que c’est une question que je me suis deja posee):

A partir de quel moment forme-t-on un couple?

Je suppute vaguement que c’est le genre de question qui possede autant de reponses que d’intervenants et qui comme d’autres (ex: qu’est-ce que l’amour?) ne sera jamais vraiment elucidee…

Ceci etant, j’attends vos avis sur la question :)

Secret de jouvence?

Je regardais récemment le film The 40 years old virgin (qui est moins sot que son titre ne le laisse penser) et à un moment, l’un des personnages note que le puceau à l’air d’avoir 10 ans de moins que son âge et en concluait que c’étaient les femmes qui nous (les mâles) faisaient vieillir…

Ca ne m’avait pas frappé tout de suite; mais on me fait régulièrement la remarque que j’ai l’air beaucoup plus jeune que mon âge…
Cela signifierait-il qu’il y a un fond de vérité à l’affirmation précédente (même si je ne suis pas puceau)?

J’en doute, mais bon, certaines coïncidences sont troublantes, non? ;)

Démocratie = pouvoir du choix?

Ce 18 juin, je suis appelé à voter pour les représentants des Français de Belgique à l’Assemblée des Français de l’Etranger (avec plein de majuscules pour bien montrer que c’est un truc sérieux hein).

Personnellement, je pense que je vais m’abstenir d’y aller… Pourquoi? Voyons voir le choix qu’on me propose:

  • une liste frontiste
  • une liste MPF (de Villiers)
  • trois listes de droite dont deux ont le soutien de Nicolas Sarkozy
  • une liste d'”union de la gauche” (comprendre socialiste)

Face à ce choix pléthorique et comme je ne vote pas à droite, je crois que le 18 juin je vais rester dans mon lit…

Solitude

“[…] il n’y a qu’une solitude, et cette solitude-là est grande et n’est pas facile à porter; presque tous connaissent des heures où ils aimeraient l’échanger contre une quelconque communauté, si banale et de si peu de prix fût-elle, contre le semblant d’un piètre accord avec le premier venu, avec le moins digne…”
Rainer Maria Rilke, 23 décembre 1903