Revenons sur les mâles déclarations d’un candidat à l’élection présidentielle française de l’année passée, saurez-vous le reconnaître ((oui, je fais des quiz faciles ces derniers temps, je sais. Suggestions bienvenues ;) ))?
Je suis le candidat de la vérité contre le mensonge. Je suis le candidat de la lucidité contre l’aveuglement, le candidat du bon sens contre l’incompétence. Je suis le candidat des vraies réformes contre les candidats des fausses promesses.
François Bayrou?
Olivier Besançenot?
José Bové?
Jean-Marie Le Pen?
Frédéric Nihous?
Nicolas Sarkozy?
Gérard Schivardi?
Philippe de Villiers?
Visiblement ma question de la semaine dernière était trop facile; puisque presque tout le monde a correctement deviné qu’il s’agissait d’Elio le Rouge. La preuve en image (et regardez jusqu’au bout ;))… En tout cas, vivement que le PS soit dans un gouvernement, que l’OMC ((dirigée par le “socialiste” français Pascal Lamy)) tremble!
On l’apprend au détour d’un petit article du Soir, après 9 mois de vacance, l’Ocam (l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace) va enfin avoir un nouveau directeur.
Vous vous souvenez de l’Ocam, l’organe dont les analyses fulgurantes étaient à l’origine d’une alerte terroriste de haut niveau pendant plus de deux mois?
Résultat de cette alerte?
Rien, nib, nada, nix, nihil…
Et depuis?
Depuis, les autorités marocaines ont demantelé non pas un, mais deux “réseaux terroristes” ayant des liens avec la Belgique sans susciter d’autres réactions de la part du parquet fédéral que des commentaires flous et généralement embarrassés…
Le deuxième était organisé par un marocain habitant Bruxelles et aurait été en train de préparer des actions contre le siège de la Commission Européenne et le Sheraton de Bruxelles. Bien entendu, le parquet fédéral n’était au courant de rien et pas la moindre alerte de l’Ocam non plus…
Dites…
On n’offrirait pas un stage de remise à niveau au Maroc aux membres de l’Ocam, du parquet fédéral et de la Sûreté?
C’est le retour du Qui a dit? avec cette semaine une critique en règle de la mondialisation:
[…] depuis que s’est enclenchée cette mondialisation économique avec l’OMC […], les inégalités n’ont jamais été aussi importantes, et ces inégalités sont aujourd’hui totalement insupportables.
[…]
C’est clair que la première chose à faire, c’est de faire pression sur chacun de nos gouvernements, car il y a encore du chemin à faire et, bien entendu, le grand soir on peut le rêver pour demain ou même pour ce soir; mais il y a une réalité qu’il faut combattre pied à pied.
Bon, un petit Qui a dit? en passant; mais ça va être moins régulier vu le manque de succès des derniers ;)
Alors, de qui ces belles paroles pleines d’espoir sur la mondialisation heureuse?
La mondialisation a besoin d’être politiquement organisée, économiquement régulée, socialement partagée et écologiquement maîtrisée.
Silvio Berlusconi?
Olivier Besançenot?
Elio di Rupo?
Isabelle Durant?
François Fillon?
Dominique Strauss-Kahn?
Quant au quiz de la semaine passée, il s’agissait de Pierre Mendès-France qui nous prouvait qu’à l’époque les “socialistes” étaient moins aveuglément “européistes” qu’ils ne le sont aujourd’hui…
En lisant ce matin les réactions à cet article de François Schreuer, j’ai à nouveau été frappé par la manière dont ces réactions semblent fabriquées, automatiques, je dirais presque pavloviennes.
Je l’avais déjà constaté sur les commentaires à cet article de bxl.blog concernant la carte Mobib et même ici sur le même sujet.
Sitôt que l’on évoque des craintes concernant les aspects de vie privée, on est “paranoïaque” parce que l’on est “en démocratie” et que l’opérateur de la technologie en question “n’a pas de raisons de nous espionner”.
De belles et grandes affirmations.
Pourtant, les même commentateurs ont généralement recours à la supputation et à la généralisation pour justifier ce point de vue.
Exemples choisis:
Le croisement des bases de données?
Jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas fait ou très très peu.
Les informations contenues sur les cartes à puce?
Je suppose tout de même que certaines indications seront cryptées et que seules les informations concernant le paiement et les statistiques d’utilisdation des véhicules seront lues
Pourquoi s’inquiéter, on fait pareil ailleurs:
les 3/4 de villes européennes, même les villes provinciales utilisent ce système
c’est un système qui existe déjà dans d’autres pays
De nombreuses communes appliquent déjà ce genre de système. Au moins une en fait : Oupeye, mais j’imagine que pas mal de communes liées à Intradel font de même. Ces endroits ne ressemblent pas à des goulags pour autant.
Bref, nous sommes à présent tellement habitués à être fichés et contrôlés en permanence: de la carte d’identité électronique ((voir a contrario les réactions suscitées par l’idée de l’introduction d’une carte d’identité électronique en France)), à la carte SiS, en passant par le payement électronique et bientôt donc la carte Mobib, tout cela sans même parler des multiples caméras qui nous observent, que manifester des inquiétudes sur tous ces moyens de contrôle relève, somme toute, de l’hérésie.
Pas de craintes à avoir parce que nos régimes sont démocratiques me dites-vous.
Et pourtant, ces régimes n’hésitent pas à tuer aussi bien à l’étranger ((en Irak, en Afghanistan, en Afrique et ailleurs)) qu’à l’intérieur de leurs frontières ((à Ouvéa, à Paris, à Merksplas, …)); ils enferment des familles entières (y compris des femmes enceintes et des enfants en bas âge) pour la simple raison qu’ils n’ont pas les papiers qu’il faut; ils mettent la pression sur les plus démunis ((chômeurs, travailleurs précaires, sans-papiers, etc.)) tout en la diminuant pour les plus fortunés ((bouclier fiscal, intérêts notionnels, etc.)), …
Et c’est à ce type de “démocratie” que vous voulez confier aveuglément votre liberté?
L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes. Soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique. Car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement “une politique” au sens le plus large du mot, nationale et internationale
Tony Blair?
Charles de Gaulle?
Jean-Marie Le Pen?
Pierre Mendès-France?
Elio di Rupo?
Paul-Henri Spaak?
Dominique de Villepin?
En ce qui concerne le Qui a dit? de la semaine dernière, bravo à Mélissa avait bien deviné qu’il s’agissait de Rachida Dati qui confirme qu’elle a une vision de la Justice plus proche du Medef que des travailleurs; ça tombe bien lorsqu’il s’agit de réformer le Code du Travail…