Oui, oui, je vis encore et je devrais poster ici; mais…
Heure de départ pour le boulot: 8h45
Heure de retour du boulot: 19h25
Temps perdu à “gagner” ma vie: 10h40
Ca ne m’en laisse pas des masses pour écrire ici ;)
Sinon, je vous laisse réfléchir à l’actualité de la citation suivante:
Il n’y a plus aujourd’hui de presse indépendante d’information. Il y a de grands journaux qui donnent des informations, mais qui sont inspirés de l’esprit capitaliste, de l’esprit de conservation sociale, aussi bien contre leurs ouvriers quand ils revendiquent une augmentation de salaire que contre l’ensemble de la classe ouvrière lorsque, les élections venues, celle-ci travaille pour son émancipation par l’action politique.
C’était dans l’Humanité dans les années 1920 (et repêché par le Plan B de juin 2009).
Et puis, si vous avez envie de faire un petit exercice d’esprit critique, je vous invite à lire cette note de Nadia Geerts et de vous demander où son raisonnement déraille… (c’est facile ;))
Avec le contexte social actuel, la “crise”, des fermetures d’entreprises à tire-larigot, des centaines, voire des milliers d’emplois qui disparaissent chaque mois; bref avec la précarisation de plus en plus massive de la classe laborieuse alors que nos pansus maîtres hésitent sur l’aménagement de la salle de bain de leur nouveau yacht, il ne faisait pas l’ombre d’un doute que ces élections européennes démocratiques, forcément démocratiques, verraient le déferlement d’une horde rouge à l’assaut du Parlement des United States of Europe.
Et qu’advint-il?
Une longue marche vers les isoloirs?
Les bureaux de votes reconvertis en soviets?
Nenni!
Une belle et forte victoire pour la droite libérale, réactionnaire, voire nationaliste…
En France, malgré la présence du facteur préféré des médias (qui mentent), le NPA n’est pas parvenu à dépasser la barre des 5% et ne lancera donc pas la révolution depuis l’enceinte du parlement de Bruxelles ou Strasbourg…
“C’est la faute à l’abstention!” nous serine-t-on…
Il est vrai qu’avec une abstention qui avoisine les 60%, les parlementaires élus ne représentent quasiment plus qu’eux-même, leurs amis et leur famille ((comme quoi, le bon peuple, qui a dit non au Traité Constitutionnel qu’on lui a quand-même refourgué en s’asseyant sur son vote, a dans sa majorité, suffisamment de bon sens pour ne pas y retourner volontairement…)).
C’est certain que si l’abstention ne dépassait pas, disons, 10%, le score de la gauche de gauche devrait exploser.
Ca tombe bien, en Belgique, le vote étant obligatoire ((faudrait pas que les moutons s’égarent à se plaindre en-dehors des sentiers balisés, voir l’article précédent.)), l’abstention aux élections européennes était inférieure à 10%.
Hélas, trois fois hélas, un bug informatique ((oui, non seulement tu dois voter; mais en plus le vote est électronique (et l’ordinateur est ton ami).)) a dû empêcher les masses populaires de voter à gauche puisque, en additionnant l’ensemble des voix des partis de la gauche radicale, on parvient à un grandiose 1,71% des suffrages exprimées…
“Mais, m’objectera-t-on derechef, c’est parce que l’Europe c’est abstrait, ça ne mobilise pas les gens autant que des problèmes locaux.”
A nouveau, coup de bol, il y avait justement des élections régionales en même temps en Belgique.
Premier constat, l’abstention y était plus forte ((taux de participation: 84% à Bruxelles, 89% en Wallonie et 93% en Flandre.)) et donc, logiquement, le vote de gauche plus faible: 1,61% (en comptant large) ((bon, c’est vrai que ça ne fait pas une grosse différence; mais vu les résultats microscopiques de la gauche dans ces élections libres, démocratiques et bourgeoises (cherchez l’intrus), c’est comme pour les choeurs de l’Armée Rouge, chaque voix compte.)).
Ceci étant dit, ce n’est qu’une question de patience.
En effet, aux élections européennes de 2004, le score de la gauche anticapitaliste belge n’avait même pas atteint 1%.
Donc, si l’on compte que son score doublera à chaque élection, les premiers députés rouges made in Belgium devraient faire leur entrée au Parlement européen vers 2017.
Si bien sûr, le contexte énoncé ci-dessus perdure assez longtemps…