Un Homme A Poil Sur Le Net

19 09 2007

Arbeit macht Frei

Ce jour du Labour me paraît approprié pour parler un peu de travail. Commencons par préciser que par travail, j’entends sa forme remunérée, c’est à dire le travail que l’on effectue pour obtenir de quoi vivre dans nos sociétés.

En effet, dans nos sociétés, le travail est, du moins pour une large majorité, une nécessité pour vivre. Par conséquent, jouir d’un emploi est une chance. Cette chance est généralement présentée comme la forme naturelle de la vie en société et, par conséquent, ceux qui ne jouissent pas d’un emploi sont considérés comme anormaux, marginaux, hors du système.

Et pourtant, cette forme de travail n’est finalement qu’une des formes de contrôle exercée par le pouvoir sur les citoyens. Car, c’est bien le pouvoir (économique et/ou politique) qui décide de l’engagement ou non du travailleur. Si le contrat de travail est théoriquement librement consenti entre les deux parties, on sait bien qu’il s’exerce plus de pressions sur le travailleur que sur l’employeur: l’agitation permanente du spectre du chômage et sa criminalisation ((voir par exemple cet article)) et ses corrolaires: la précarité, l’écartement de la norme sociale, etc.

De plus, le monde du travail n’est pas démocratique et, même si le travailleur à des droits garantis par la loi, la peur du chômage, les rends souvent inappliqués. Bref, le droit du travailleur se résume bien souvent au droit de la boucler (la gueule et la ceinture)…

Au moment où nous commencons à réaliser que notre consumérisme nous mènera peut-être à notre fin, les chômeurs, nouveaux décroissants, sont peut-être l’exemple à suivre plutôt qu’à condamner…

Il y aurait encore bien des choses à dire sur la question; mais je dois travailler là ;)

3 Comments

  1. Foules esclaves, debout, debout!

    Le salariat, c’est l’esclavage; l’esclavage, c’est la liberté (oups, j’ai dû me tromper quelque part)…

    Comment by thitho