C’est presque ce que veut nous dire cet article de l’Observateur OCDE au titre ultra-provocant de “Le PIB et ses limites“:
Les économistes se reposent généralement sur des indicateurs monétaires, comme le PIB par habitant, pour répondre à cette question. Après tout, la satisfaction des besoins est fonction de ce que nous consommons, il paraît donc logique d’utiliser le revenu par habitant comme variable de substitution pour évaluer le bien-être.
Cela paraît tout à fait logique, comment ne serions-nous pas heureux si nous sommes riches et malheureux si nous sommes pauvres. Et pourtant…
passé un certain stade, de même que l’argent ne peut pas tout acheter, le bien-être n’augmente pas proportionnellement.
Fichtre! Cela voudrait-il dire que l’on puisse gagner beaucoup sans être heureux? Voire que l’on puisse être pauvre et heureux?
Et le graphique présenté nous montre que, par exemple, les mexicains sont plus heureux que les français (de plus d’un point) alors que leur PIB par habitant est au-moins 2.5 fois inférieur…
Donc, si on veut être heureux, il vaut mieux être mexicain que français.
Mais comment expliquer que le bien-être ne soit pas fonction du revenu?
le rapport signale qu’une perte de revenu a plus d’effet sur le bien-être qu’une augmentation comparable du revenu, ce qui reflète en partie la pression créée par la volonté de ne pas se laisser distancer par le voisin.
C’est-à-dire, si je comprends bien, que c’est l’écart entre les revenus qui empêche les gens d’être heureux…
Autrement dit, pour augmenter le bien-être général, il faudrait réduire l’écart entre les salaires.
Je rêve ou bien ils deviennent communistes à l’OCDE? ;)