Voilà, la barre des 100$ pour un baril de pétrole vient d’être franchie en ce début d’année. Si les grands médias ont bien parlé de cet événement aucun ne l’a mis en relation avec un phénomène pourtant connu depuis plus de 30 ans, le pic de production pétrolier.
On peut pinailler sur le moment précis (pour autant qu’il y en ait un) où ce pic sera atteint, une chose est certaine, nous sommes au sommet et il est plus que temps d’envisager la descente, c’est-à-dire la sortie d’un monde basé sur le pétrole (et de manière plus générale l’énergie) bon marché.
Cette sortie peut se faire soit de manière graduelle comme le proposent en général les partisans de la décroissance ou de manière brutale comme l’envisagent les partisans de la croissance (et ce en contradiction totale avec leur discours). Quelle que soit la voie choisie, tout cela ne se fera pas sans conséquences drastiques sur nos vies vu notre dépendance au pétrole.
Qu’on en juge:
- transport (aéronautique, maritime, routier): donc nécessité de rapprocher lieu de production et de consommation, donc fin de la mondialisation
- intrants (pesticides, engrais): donc fin de l’agriculture intensive
- plastiques, solvants, …
- médicaments
- etc.
Les conséquences évidentes sont, entre autres, récession économique ((ca n’est pas un hasard si l’or, valeur refuge s’il en est, a franchi un nouveau record en même temps que le baril de pétrole)), famines ((en plus de la fin de l’agriculture intensive, il faut compter sur l’utilisation de surfaces agricole afin de produire des bio-carburants)), guerres ((qui croit vraiment à ces histoires d’Axe du Mal et d’apporter la démocratie au Moyen-Orient)). Autrement dit, comme l’a déja signalé cAt à plusieurs reprises, la fin du monde tel que nous le connaissons.
Bref, des problèmes autrement plus importants (et urgents!) que l’orange-bleue ou la nouvelle idylle de Sarkozy; cependant, aucun grand média n’en parle et quasiment aucun homme politique ne s’exprime sur le sujet.
Allez comprendre…