Comme chaque année (ou presque), je m’en vais me ressourcer quelques jours ici.
Soyez sages et à bientôt…
Et n’oubliez pas de résister aux petits chefs ;)
Comme chaque année (ou presque), je m’en vais me ressourcer quelques jours ici.
Soyez sages et à bientôt…
Et n’oubliez pas de résister aux petits chefs ;)
Article 19
Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.
Déclaration universelle des droits de l’homme
Art. 24 bis. (L. n. 90-615, 13 juill, 1990, art. 9). – Seront punis des peines prévues par le sixième alinéa de l’article 24 ceux qui auront contesté, par un des moyens énoncés à l’article 23, l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité tels qu’ils sont définis par l’article 6 du statut du tribunal militaire international annexé à l’accord de Londres du 8 août 1945 et qui ont été commis soit par les membres d’une organisation déclarée criminelle en application de l’article 9 dudit statut, soit par une personne reconnue coupable de tels crimes par une juridiction française ou internationale;[…]
article 24bis de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse (trouvé dans cet article)
La question que je voudrais poser ici est sur la nécessité d’encadrer la liberté d’expression par des lois restreignant son usage.
Avant toute chose, il est bon de se rappeler que la loi est toujours un outil du pouvoir en place et que ce pouvoir peut prendre des formes diverses et par conséquent proclamer des lois hautement contestables (par exemple, les lois sur le statut des Juifs sous Vichy).
A l’heure où certains veulent “en finir avec la repentance” et où l’on veut que “Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord“, verra-t-on un jour une loi criminaliser ceux qui veulent contester ce rôle positif de la colonisation?
Sans aller jusque là, il me semble que légiferer pour criminaliser la négation de faits historiques présente un certain nombre de problèmes:
Bref, il me semble que la loi n’a jamais empêché certains hommes politiques de parler du “bruit et l’odeur” des immigrés, s’agissant des chambres à gaz, de parler d'”un point de détail” de l’Histoire et très récemment de se prononcer pour une “immigration choisie“…
(il s’agit de la suite de ceci et ceci)
Ce troisième (et pour l’instant dernier) volet de ma refléxion sur comment vivre autrement est sans doute aussi le plus difficile à mettre en oeuvre, essentiellement parce que nous ne disposons pas de toutes les informations nécessaires pour faire nos choix.
La refléxion de base n’est, somme toute, qu’une certaine forme de bon sens. En effet, n’est-il pas absurde d’envoyer des langoustines pêchées en mer d’Ecosse en Thaïlande avant de les retrouver dans nos assiettes? Ou encore, est-il logique qu’une entreprise française nous vende des poulets brésiliens?
A l’heure où nous allons devoir affronter le manque de certaines matières premières essentielles à notre mode de vie, et son corrollaire, à savoir la destruction de notre écosystème, il me semble naturel de vouloir privilégier la consommation de produits entièrement locaux ((quand je dis entièrement locaux, j’entends par la le fait que l’ensemble de la filière de production se situe à proximité de son lieu de vente)).
Cela semble simple sur le papier; mais finalement assez difficile à réaliser. En effet, la plupart des produits affichent l’origine mais assez rarement le chemin suivi jusqu’à son point de vente. De plus, cela peut également impliquer des choix cornéliens, du genre: produit bio/équitable lointain ou produit non-bio/non-équitable mais produit localement?
D’autre part, consommer localement implique nécessairement de produire localement. Et là les choses se compliquent… En effet, comment favoriser efficacement la production locale, et, plus important encore, comment m’assurer que je peux produire (ou travailler) localement? Car si j’ai personnellement la chance d’habiter un “bassin d’emploi” pour mon secteur, je connais des gens qui font quotidiennement plus de 100 km juste pour se rendre sur leur lieu de travail…
A nouveau, c’est tout notre système de production et de consommation qu’il nous faudrait revoir…
Casser le système concentrationnaire (zonings industriels, banlieues, grandes surfaces, …) dans lequel nous survivons plus que nous ne vivons…
Changer notre logique consumériste qui nous pousse à acheter toujours plus pour en jouir toujours moins ((“travailler plus pour gagner plus”? Et pourquoi pas travailler moins pour vivre mieux?))…
Conseil musical: Eiffel – T’as tout, tu profites de rien
Quand on parle d’IM (Instant Messaging), la très vaste majorité des gens pensent (et ne connaissent) que MSN et ont quelques difficultés à comprendre ma préférence à utiliser un système alternatif (Jabber en l’occurence) et me demandent en général ce “qu’il a de mieux”.
Ma réponse est très simple: Jabber est un protocole ouvert, MSN est contrôlé par Microsoft.
Bien sur, en terme de fonctionnalités, jabber supporte “moins” ((Le “moins” est entre guillemets car jabber supporte certaines fonctionnalités que je ne pense pas être présentes sur msn (comme la possibilité d’encrypter les messages avec GPG par ex.) )) de choses que MSN.
“Oui, mais franchement, quel est l’intérêt d’avoir un protocole ouvert?” me demandera-t-on.
Eh bien, un bon exemple serait que ça permet d’éviter la censure effectuée par Microsoft pour “protéger” les utilisateurs… ((ça commence par la censure; mais qui sait ce qu’ils peuvent faire avec les logs des conversations…))
Maintenant, vous pouvez bien sur continuer à faire confiance à Microsoft, c’est vous qui voyez ;)
Conseil musical ((je commence à faire comme Julien moi ;) )): Rage Against The Machine – Know Your Ennemy
Ce titre pourrait être un des slogans orwelliens, c’est surtout une sorte de prolongation de cet article de Vinalia.
Pourquoi avons-nous besoin de papiers d’identité? Avons-nous peur d’oublier qui nous sommes? Avons-nous besoin d’une autorité extérieure, “supérieure”, pour dire qui nous sommes?
N’est-ce pas une des première forme d’oppression de la part d’un Etat vis-à-vis de ses citoyens que de vouloir contrôler qui ils sont?
Sur cette page,on peut lire:
Justificatifs
Lors d’un contrôle, la personne a l’obligation de justifier de son identité.
“Justifier de son identité”
Justifier?
Je vous invite à lire la définition de justifier:
JUSTIFIER, verbe trans.
Rendre, déclarer juste.
[..]
B. − Qqn, qqc. justifie qqc.
1. Déclarer conforme à la justice.
Suis-je le seul à trouver cela anormal?
Si non, pourquoi alors cela fait-il partie de notre “normalité”?
N’est-il pas, dans ces conditions, assez ironique voire paradoxal de voir des organisations anarchistes et progressistes réclamer des papiers pour tout le monde?
(le conseil musical du jour: Massilia Sound System – Brûle ces papiers
Et si le grand soir, ça n’était finalement que le grand feu de joie que feraient tous nos papiers en train de brûler? ;)
“Quel étrange cri…”
Il y a 62 ans, ceux qui s’érigent actuellement comme les sauveurs du monde libre, de la civilisation, les champions de la démocratie ((quand elle va dans leur sens bien évidemment)), larguaient leur première bombe atomique sur Hiroshima, renouvelant ainsi leur arsenal d’armes de destruction massive (qui leur avait déjà permis de raser des villes comme Dresde par exemple avec le succès qu’on sait).
Comme il m’arrive de le dire parfois, avant nous n’étions pas civilisés et nous menions des guerres sales qui devaient s’interrompre durant l’hiver; mais maintenant nous sommes civilisés et nous pouvons faire des guerres propres en toute saison…
C’est beau le progrès, non? :p
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